Abeilles et PGM
Les effets toxiques des PGM sur les abeilles fait partie de ces mythes propagés par le lobby anti-OGM qui ne résistent pas à un examen sérieux1. La revue "L'abeille de France" a publié à ce sujet un article fort bien documenté (voir ICI) . On n'a pas longtemps hésité à attribuer une nouvelle pathologie des ruches aux OGM; en effet. une mystérieuse épidémie décime les ruchers depuis quelques années. Compte tenu de l'importance des abeilles, en particulier comme pollinisateurs des cultures, le CCD (Colony Collapse Disorder - syndrome d'effondrement des colonies) fait l'objet d' investigations urgentes[1]. A ce jour (fin 2007) les causes du CCD sont encore inconnues.
Il n'en fallait pas plus pour que, dans une Europe où pourtant les cultures de PGM sont quasiment inexistante, l'on accuse les plantes génétiquement modifiées d'être la cause du mal2. L'occasion était trop belle, si c'était vrai, cela signerait l'arrêt de mort des OGM, c'est tout au moins l'opinion des milieux anti-OGM. Les téléphones portables et certains polluants ont été mis en cause3.
Tout cela n'est pas très sérieux, les premières études sont concluantes: le syndrome est infectieux; en effet de nouvelles colonies d'abeilles, installées dans d'anciennes ruches d'abeilles tuées par le syndrome CCD, sont rapidement atteintes. En revanche, la stérilisation des ruches est efficace et suggère un ou plusieurs agents pathogènes transmissibles.
La stratégie expérimentale alors appliquée a consisté à analyser tout l'ADN trouvé dans une ruche atteinte (abeille, bactérie, champignons, virus, etc …) et de le comparer à l'ADN trouvé dans une ruche saine. Parmi toutes les différences observées, l'une est apparue significative car elle était présente dans la majorité des colonies touchées par le CCD. Il s'agit d'un virus appelé «Israël accute paralysis virus (IAPV)». S'agirait-il de l'agent causateur ?
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