Parmi les arguments souvent invoqués par les milieux anti-OGM figure la relative imprécision de la transgenèse: lieu d'insertion du transgènes, fragments de plasmides dispersés dans le génome, etc.. Les conséquences en seraient dramatiques et imprévisibles. Il ne suffit pas d'argumenter sur le fait que la plante transgénique soit stable, exprime correctement le caractère souhaité et ne présente pas de phénotype aberrant, il faut plus. La notion d'équivalence en substance est elle-même régulièrement mise en question. C'est pourquoi il est intéressant de lire l'article publié récemment[1] par des chercheurs portugais. Utilisant la technique de micro-arrays, ils ont comparé des variétés de riz, transgéniques ou non.
- un mutant stable (obtenu par irradiation.
- la génération M1 d'une plante fortement irradiée 100-Gy.
- Une plante transgénique stable exprimant un anticorps contre un cancer.
- La génération T1 d'une plante destinée à résister aux stress abiotiques.
- Toutes les plantes contrôles, non mutés et non OGM.
La conclusion est que les plantes OGM sont plus proches des variétés originales que les plantes mutées et que leur génome est très peu perturbé.
JP Zryd
Prof Honoraire Université de Lausanne