Le gouvernement danois répond d'une manière positive et intelligente aux craintes manifestée par les agriculteurs au sujet de la cohabitation entre cultures OGM et autres cultures.
En effet la Commission Européenne vient d'autorise les aides d'État danoises compensant les pertes dues à la présence d'OGM dans les cultures conventionnelles et biologiques.
La Commission européenne a autorisé aujourd'hui le Danemark à indemniser les agriculteurs au titre des pertes économiques qu'ils subissent lorsque la présence de matériel génétiquement modifié est détectée dans leurs cultures conventionnelles ou biologiques. C'est la première fois que la Commission autorise ce genre d'aide d'État. L'aide ne sera octroyée que si la teneur en matériel génétiquement modifié dépasse 0,9 % ; elle ne peut excéder la différence de prix existant selon que le produit considéré doit ou non être étiqueté comme contenant du matériel génétiquement modifié. La compensation financière est entièrement financée par les contributions que doivent obligatoirement acquitter les agriculteurs cultivant des OGM.
Cette disposition est transitoire et doit être à l'avenir remplacée par un système d'assurance.
L'un des arguments utilisé dans la campagne en faveur du moratoire sur les OGM dans l'agriculture Suisse était l'absence d'une assurance-risque couvrant les dommages financiers liés à la présence fortuite d'un OGM dans une production refusant les OGM.
Réaffirmons-le jusqu'à ce que nous soyons compris: le problème de la coexistence se pose différemment pour chaque espèce végétale, il n'y a pas de problème pour la vigne, les problèmes pour le blé, la pomme de terre et la betterave sont minimes, le colza, le maïs et autres plantes à pollinisation ouverte ont été soigneusement étudiées et pour certaines variétés les problèmes sont déjà connus de l'agriculture suisse (voir le cas des tournesol riches en acide oléique); on consultera à ce propos, l'excellent travail de l'Agroscope de Reckenholz sur le problème la coexistence en Suisse.