Les variétés de betterave sucrière résistantes aux herbicides sont sans doute parmi les PGM les plus intéressants de cette catégorie. Plusieurs publications contradictoires sur leurs effets possibles sur la bio-diversité ont relancé le débat. Récemment, une étude très sérieuse de l' Université Agricole de Wageningen et de l' Université Catholique de Louvain vient de démontrer que le coût engendré par le moratoire européen sur les OGM pénalise chaque consommateur de l'UE d' environ un euro par an pour la seule betterave sucrière [1] . Cette somme peut paraître minime au niveau individuel et ne constitue pas une vraie incitation à l' utilisation des OGM; pour les agriculteurs concernés néanmoins, le manque à gagner est important et se chiffre à plus de 100 millions d' euro par an. Cette étude prend en compte tous les coûts et bénéfices engendrés par la culture de betterave sucrière PGM (y compris sociaux et environnementaux). On peut en conclure que le moratoire contre les OGM coûte à la communauté plus qu 'il ne rapporte. Une deuxième publication qui intéressera plus particulièrement les agriculteurs démontre que, en prenant en compte tous les intrants, la culture de betterave sucrière résistante aux herbicides présente un bilan plus favorable à l' environnement que la culture de variétés traditionnelles [2]
L'économie de la betterave
Bibliography
1. Demont M. et al. "Biodiversity versus transgenic sugar beet: the one euro question" in European Review of Agricultural Economics Vol 31 (1) (2004) pp. 1-18
2. Bennett R. et al. "Environmental and human health impacts of growing genetically modified herbicide-tolerant sugar beet a life-cycle assessment" Plant Biotechnology Journal 2 (2004) pp. 273–278