Comment jeter la pagaille dans un débat et discréditer les scientifiques.
Pour être un bon animateur dans une campagne de déni de science, il faut suivre certaines règles ; on les voit à l’œuvre dans les débats sur les OGM, les changements climatiques, dans les campagnes contre l’interdiction de la fumée passive et « last but not least » dans les manœuvres des milieux créationnistes pour essayer d’imposer leurs élucubrations dans l’enseignement. Les fausses nouvelles est autres mensonges se propagent comme des épidémies et deviennent rapidement endémiques [2]
Dans un article publié dans The European Journal of Public Health (2009)[1] Pascal Diethelm (de OxyRomandie à Genève) et Martin McKee identifient un certain nombre de règles qu’ils ont vu à l’œuvre dans les campagnes destinées à nier les effets nocifs du tabac sur la santé des fumeurs et des non-fumeurs. Il est intéressant de lire le forum de discussion qui suit ce papier et qui prouve, si besoin était, la force du déni d’évidence chez ceux qui se sont compromis dans cette perversion.
Nous vous présentons notre version des ces règles, car nous savons qu’elles sont utilisées dans les campagnes visant à l’interdiction des PGM (plantes transgéniques) et au dénigrement des scientifiques suisses. A titre d’exemple, les milieux anti-OGM veulent nous faire croire, dans une vision réductrice, qu’il y a deux camps symétriques chez les scientifiques compétents, 50% « contres » et 50% « pour », ils appliquent en cela la recette numéro 6 ; ça les arrange, mais ils vivent d’illusions: les scientifiques ne sont ni pour ni contre, ils considèrent chaque situation et donnent leur avis d'expert.